L’image de la Sainte Face


Du dimanche des Rameaux et de la Passion jusqu’à la solennité de la Miséricorde Divine, une invitation à vivre la plus grande des fêtes en découvrant la dévotion à la Sainte Face et son histoire, particulièrement le rayonnement qu’elle prit depuis la ville française de Tours au XIXe siècle.


« Les voies du Seigneur sont impénétrables. » Ainsi, pour que la la Sainte Face soit adorée par toute la Terre par amour pour Jésus-Christ et pour le consoler de l’ingratitude de beaucoup et alors qu’il agissait en Touraine en vue de cela, l’Esprit y œuvra également en passant par Paris et Rome.    


Par Paris, ce fut le 25 février 1847 par l’intermédiaire de l’artiste peintre Théodelinde Bourcin-Dubouché. En ce début d’année, la jeune femme talentueuse, née en 1809 au sein d’une famille peu pratiquante et qui a entamé un chemin d’ascension spirituelle depuis plusieurs années au cours duquel elle pensa devoir entrer au Carmel, a déjà reçu une vision eucharistique à Notre Dame de Paris l’an passé. Cette fois-ci, ce fut dans son sommeil qu’elle vit le visage du Christ crucifié portant la Couronne d’épines.


Après cela, elle fit peindre l’image vue au cours de sa vision et entama des recherches qui la feront découvrir le message de sr. Marie de Saint-Pierre de la Sainte Famille. Se sentant attirée par son appel à la réparation et touchée par la concordance entre la description faite par la carmélite et ce qu’elle vit, elle initia l’année d’après la mise en place d’une association réparatrice. Celle-ci, devant son succès ainsi que sa réponse au désir de beaucoup et au bout d’un temps de discernement pour Théodelinde, sera érigée canoniquement avant de devenir l’institut des Sœurs de l’Adoration réparatrice. Théodelinde en deviendra la première supérieure sont le nom de Mère Marie-Thérèse du Cœur de Jésus et est aujourd’hui reconnue comme Vénérable.


Par Rome, cela sera deux après la vision de Théodelinde, au cours du mois de janvier 1849. À cette époque, cela fait deux mois que le Bienheureux pape Pie IX s’est exilé dans l’ancien royaume des Deux-Siciles à Gaëte suite à des actions menées par des groupes républicains pour l’abolition des États Pontificaux dont l’un aboutira à l’assassinat de Pellegrino Rossi, chef du gouvernement du Saint-Siège.


Alors que le processus qui aboutira à la proclamation de la République romaine un mois plus tard se poursuit, il est décrété par les autorités ecclésiastiques restantes, en lien avec le Saint Père, que des prières publiques seront organises dans toute la ville et que les reliques du bois de la Vraie Croix et dite du Voile de Véronique seront vénérées dans la basilique Saint-Pierre. C’est alors que le Voile fut l’objet d’un miracle dont la description est laissée à Monsieur Dupont lui-même qui écrivit dans l’une de ses lettres :


« Or, sur ce voile on ne distingue presque plus les traits sacrés de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Le troisième jour de l’exposition, le voile se colora de lui-même, et la figure de Notre-Seigneur se montra toute vivante au milieu d’une douce lumière. Les chanoines qui étaient de garde auprès de la sainte relique firent immédiatement avertir le clergé de la basilique ; on sonna les deux bourdons, le peuple accourut. L’impression la plus inexprimable était sur tous les visages ; beaucoup pleuraient, et tous étaient comme frappés du prodige. Un notaire apostolique fut appelé, un acte fut dressé pour constater le fait ; la copie de l’acte a été envoyée au Saint Père à Gaëte.


Pendant plusieurs jours on ne s’entretint à Rome que de cet étonnant prodige, qui dura trois heures. Le soir de ce prodige, on fit toucher quelques voiles en soie blanche, sur lesquels est représentée la sainte Face, au voile miraculeux. Ces voiles doivent être envoyés en France. » 


Suite à ce phénomène qui se répétera, des fac-similés sont également imprimés et répandus après avoir été mis en contact avec la relique. Passant par les Bénédictines d’Arras, certaines arrivèrent au Carmel de Tours qui en donnèrent deux au saint homme de la ville le jour du dimanche des Rameaux de l’année 1851…


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