La Passion à travers la Sainte Face (2e partie)


 


Par Sylvain Hardion


Du dimanche des Rameaux en passant par la Passion et jusqu’à la solennité de la Miséricorde divine, nous sommes invités à vivre la plus grande des fêtes en découvrant la dévotion à la Sainte Face et son histoire, particulièrement le rayonnement qu’elle prit au XIXe siècle.


Connu aujourd’hui de la majeure partie des chrétiens dans l’Église catholique, l’épisode du voile de sainte Véronique apparaît littéralement pour la première fois au VIIIe siècle dans La guérison de Tibère, un appendice du texte apocryphe des Actes de Pilate. Toutefois, les traditions, bénéficiant sans doute de sources antérieures, ont donné à travers leurs différentes versions de l’histoire de la sainte, des destinées tout aussi diverses que variées au fameux Voile et à l’image apparue miraculeusement ou peinte par Véronique.


Au-delà de la riche et passionnante question de la représentation du Christ dans les premiers siècles de l’Église, on trouve des traces d’images acheiropoïètes (du grec « αχειροποίητα » qui signifie « non fait de main d’homme ») de sa Face au Vᵉ siècle dans l’Église d’Orient, à Edesse, avec la relique appelée Mandylion (« mouchoir » en grec). Consistant en une pièce de tissu rectangulaire et vénérée par les orthodoxes comme la première icône, celle-ci disparaît néanmoins suite au sac de Constantinople par des croisés en 1204. Certains récits voudraient qu’il s’agisse d’une partie du Saint Suaire de Turin ou d’un autre qui aurait également été vénéré en Occident dans les siècles suivants.


En effet, nombreuses furent au cours de l’histoire et principalement en Europe les reliques acheiropoïètes, avérées ou non, à être offertes à la vénération des fidèles. Certaines se disputant même leurs origines et se présentant chacune comme les seuls et uniques Saint Suaire et Voile de Véronique. Aujourd’hui, en plus des deux plus connues que sont le Suaire de Turin et le Voile de Manoppello, on trouve d’autres reliques acheiropoïètes comme en Espagne avec le Suaire d’Oviedo ou à Lucques en Italie avec le « Volto Santo di Lucca ». Toutefois, avérées ou non, connues ou non, toutes ses reliques témoignent au fil des siècles d’une profonde dévotion des fidèles, y voyant un authentique reflet de l’Amour dont Jésus nous a aimés, jusqu’au bout.


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