Le saint homme de Tours


Du dimanche des Rameaux et de la Passion jusqu’à la solennité de la Miséricorde Divine, une invitation à vivre la plus grande des fêtes en découvrant la dévotion à la Sainte Face et son histoire, particulièrement le rayonnement qu’elle prit depuis la ville française de Tours au XIXe siècle.


Si Sœur Marie de Saint-Pierre de la Sainte Famille fut au milieu du XIXe siècle – époque où commençait à triompher les idées trompeuses d’une toute puissance sans limite de certains êtres humains et de la possibilité d’effacer Dieu du monde – la fidèle messagère et instrument de la Volonté Divine pour que soit initier la dévotion à la Sainte Face, celle-ci n’aurait pas pu voir le jour sans le dévouement total et infatigable de celui dont le souvenir des œuvres marqua tant la ville de Tours qu’il en fut appelé le « saint homme » : Léon Papin-Dupont dit Monsieur Dupont. 


Né en 1797 d’une famille d’origine bretonne en Martinique, Léon Papin-Dupont suivra des études aux États-Unis ainsi qu’en France, au collège de Pontlevoy, dans le diocèse de Blois, et à Paris. Il épousera ensuite Caroline d’Audiffredy le 9 mai 1827 aux Trois-Îlets et de leur union naîtra le 4 octobre 1832 une fille : Marie-Caroline-Henriette. Malheureusement, la nouvelle née ne pourra grandir avec sa maman qui décédera en août 1833, probablement emportée par la tuberculose. Un an plus tard, pour offrir à sa fille un climat plus favorable à sa santé fragile selon l’avis des médecins et pour tenir la promesse faite à son épouse d’offrir à leur enfant la même éducation qu’elle a reçue autrefois des Ursulines de Tours, Léon démissionne de son poste au Conseil de Martinique, fait don à sa maison au diocèse local et part s’installer définitivement en France.


Iront avec eux la mère de Monsieur Dupont et trois personnes officiellement à son service, mais étant officieusement devenues des membres de la famille à part entière : Adée, Adèle et Alfred. Une fois arrivé à Tours, tout en se consacrant bien évidemment avant tout à l’éducation de son enfant, le jeune père de famille ne tardera pas à s’investir pleinement dans la vie de la cité et notamment sur le plan ecclésial. Cet engagement au service de son prochain, rien ne pourra plus jamais l’arrêter, pas même l’épreuve de la disparition de Marie-Caroline-Henriette en 1847.


Ainsi, de la participation à la conférence Saint Vincent de Paul à l’établissement du « Vestiaire des pauvres » en passant par l’établissement des Petites Sœurs des Pauvres à Tours et les œuvres dites de l’adoration nocturne et de Saint Martin – qui permettra la relance du culte du saint évêque, la redécouverte de son tombeau et le lancement des travaux de l’actuelle basilique – les réalisations de celui qui sera connu de toutes et tous comme Monsieur Dupont seront nombreuses et diverses, mais toutes orientées vers le service de Dieu, de l’Église et de ses frères et sœurs. 


Parmi celles-ci, la propagation de la Sainte Face ne sera bien évidemment pas sans fruits non plus… 


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