Le pèlerinage du pape, un chemin d’Emmaüs pour l’Église du Canada


 


En ce jeudi 28 juillet, la deuxième étape du pèlerinage culmine dans la célébration d’une messe de réconciliation présidée par le pape François au sanctuaire de Sainte-Anne-de-Beaupré. Conduit en papamobile depuis l’archevêché de Québec, le Saint-Père est accueilli avec des acclamations par les fidèles rassemblés sur le parvis ; par-ci par-là, des nourrissons lui sont tendus pour qu’il les bénisse. 


En fauteuil roulant, le souverain pontife ferme la procession d’entrée qui introduit la messe célébrée dans la basilique par le cardinal Gérard Lacroix, archevêque primat de Québec, et concélébrée par de nombreux évêques et prêtres. En raison de sa mobilité réduite affectant ses genoux, le pape assiste, revêtu de l’étole et la chape blanche couvrant sa soutane et son surplis. 


Tandis que la première lecture, du livre de la Genèse, relate la chute de l’homme dans le péché originel, le psaume 129 invoque depuis la profondeur de la détresse humaine la pitié de Dieu et l’évangile est celui de saint Luc (chapitre 24) qui décrit le chemin des disciples allant vers Emmaüs et aboutissant dans une rencontre avec le Christ ressuscité. 


Dans son homélie, le pape comprend le chemin de l’Église du Canada comme celui des disciples d’Emmaüs : accablée par les scandales et les échecs, le Seigneur vient à sa rencontre et la confronte avec la Parole et l’histoire sainte. En effet, nous devons pas succomber à une logique de fuite qui consiste à « faire marche arrière, s’enfuir du lieu où les faits se sont produits, tenter de les enlever, chercher un “endroit tranquille” comme Emmaüs pour ne plus y penser. » 


À la fraction du pain, Jésus donne un regard nouveau qui confirme la vérité de sa résurrection, dont les femmes ont été les premiers témoins. Ici les saintes femmes du matin de Pâques indiquent une nouvelle voie féconde de réconciliation, centrées par la méditation de la Parole et le partage du Pain eucharistique. Réconciliés avec Dieu et avec nous-mêmes, nous pourrons surmonter les divisions qui trouvent leur origine dans le péché d’Adam et d’Ève. Nous ne pouvons alors que demander : « reste avec nous, Seigneur, parce que si tu marches à nos côtés, l’échec s’ouvre à l’espérance d’une vie nouvelle. »


En conclusion de la célébration eucharistique, monseigneur Lacroix adresse un chaleureux remerciement à l’évêque de Rome pour sa présence qui accompagne le processus de guérison. Cette Église animée jadis par le feu sacré de l’Évangile, a été éclaboussée, au long de ses trois siècles d’histoire, par les scandales qui ont terni la beauté du message. 


Comme le Maître d’Emmaüs, la visite du Pontife romain engage à « trouver les remèdes capables non seulement d’extirper le mal à sa racine mais de mener nos communautés assoiffées de justice, d’unité et de paix vers une guérison complète. » 


Après la remise d’un cadeau du Pontife à l’archevêque de Québec – un calice romain – l’hymne traditionnel à sainte Anne a été entonné. La messe s’est conclue sur le cantique des JMJ de Toronto, dont la messe de clôture fut présidée par le saint pape Jean-Paul II le 


28 juillet 2002, il y a exactement vingt ans : « Lumière du Monde ! Sel de la Terre ! »


 


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