À la veille de l’ouverture de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens (18-25 janvier 2022), le pape François a invité les chrétiens de différentes confessions à « cheminer ensemble » vers une « pleine » communion : « Nous sommes en chemin comme des frères vers une communion toujours plus pleine, a dit le pape. Aidons-nous les uns les autres, dans notre pèlerinage œcuménique, à progresser ‘de plus en plus vers Dieu’, ‘magis ac magis in Deum’, comme le dit la Règle de saint Benoît. »
C’est ce que le pape a dit en s’adressant à une délégation œcuménique de Finlande au cours de l’audience de ce lundi 17 janvier 2022. Au début de son intervention, le pape a salué « les représentants amis » : « Que Dieu vous accompagne sur le chemin de la réconciliation et de la guérison de la mémoire, et rende tous les chrétiens libres et déterminés dans la recherche sérieuse de la vérité ! », a-t-il dit. Le pape a aussi transmis son « salut fraternel » au métropolite orthodoxe Arseni de Kuopio et de Carélie, qui n’a pas pu accompagner la délégation.
En se référant au cheminement œcuménique, le pape a rappelé que « nous avons entrepris un voyage guidé par la lumière bienveillante de Dieu qui dissipe les ténèbres de la division et dirige notre voyage vers l’unité ». « Le monde a besoin de la lumière de Dieu, a souligné le pape, et cette lumière ne brille que dans l’amour, la communion et la fraternité. »
Évoquant le thème de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens de cette année (tiré de l’Évangile de saint Matthieu) – « Nous avons vu son étoile à l’Orient et nous sommes venus lui rendre hommage » (Mt 2, 2) – le pape François a dit que les mages « ont trouvé parce qu’ils ont cherché, et ils ont cherché parce qu’ils avaient eux-mêmes été recherchés » par « le Seigneur ». « Il est bon de voir la vie ainsi, comme un chemin de recherche qui ne part pas de nous-mêmes, mais de Celui qui, le premier, est parti à notre recherche et nous attire à Lui par sa grâce, a expliqué le pape. Tout naît de la grâce de Dieu qui nous attire à Lui. Et notre réponse ne peut être que similaire à celle des mages : un voyage ensemble. »
Le pape a rappelé que « la tradition ecclésiale a vu les mages comme des représentants de diverses cultures et peuples ». « Nous aussi, surtout en ces temps, sommes mis au défi de prendre le frère par la main, avec son histoire concrète, pour avancer ensemble », a dit le pape.
« Aller de l’avant avec humilité et patience »
« Certaines étapes » du parcours œcuménique « sont plus faciles », a expliqué le pape, comme de « nombreuses œuvres de charité ». Parfois cependant, « le cheminement devient plus exigeant » et « peut conduire à une certaine lassitude et à une tentation de découragement ». « Dans ce cas, a invité le pape François, rappelons-nous que nous faisons ce voyage non pas comme ceux qui possèdent déjà Dieu, mais comme ceux qui continuent à le chercher. Par conséquent, nous devons aller de l’avant avec humilité et patience, et toujours ensemble, pour nous encourager et nous soutenir mutuellement, car c’est ce que veut le Christ. »
Le pape a évoqué deux anniversaires importants : le 1700e anniversaire du Concile de Nicée, en 2025, et le 500e anniversaire de la Confession d’Augsbourg, en 2030.
« La confession trinitaire et christologique » du Concile de Nicée, « qui reconnaît Jésus comme ‘vrai Dieu né du vrai Dieu’, ‘consubstantiel au Père’, nous unit à tous les baptisés », a rappelé le pape. « En vue de ce grand anniversaire, renouvelons notre enthousiasme pour cheminer ensemble sur la voie du Christ, sur la voie qui est le Christ ! »
La Confession d’Augsbourg – texte majeur du luthéranisme présenté le 25 juin 1530 à Charles Quint lors de la diète d’Augsbourg – « a tenté de préserver l’unité », a expliqué le pape François : « Nous savons qu’il n’a pas réussi à empêcher la division, mais cet anniversaire peut être une occasion féconde pour nous confirmer et nous fortifier sur le chemin de la communion, pour devenir plus dociles à la volonté de Dieu et moins à la logique humaine. »
En terminant son discours, le pape a souligné que nous ne connaissons pas le moment ou « l’unité » « sera réalisée » : « Ce qui est important, c’est le cheminement vers l’unité, a-t-il rappelé. Il est très bon que les théologiens étudient et discutent ; c’est à ça que servent les spécialistes. Mais il est bon aussi que nous, le peuple fidèle de Dieu, marchions ensemble sur le chemin. Ensemble. Et ‘construisons’ l’unité par la prière, les œuvres de charité et le travail commun. »
« Gardons le regard toujours fixé sur le Christ (cf. He 12, 2) et restons proches les uns des autres dans la prière », a-t-il conclu.
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